La bonne part, ou la meilleure part?

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Dimanche de juillet, vacances. Résonne cet évangile, si connu, mais si étonnant, de Marthe et Marie, proposé en écho au récit d’Abraham aux chênes de Mambré qui reçoit la visite des trois hommes et les accueille presque au-delà de la normale, comme s’il savait la qualité des visiteurs (Gen 18, 1-10). Le prédicateur présente le thème de l’accueil comme unissant les deux passages. Accueillir, bien sûr, l’hospitalité comme valeur humaine principielle… Et s’il s’agit de Jésus, le Verbe fait chair, accueillir la parole, forcément ! Shma Israël, écoute, le Seigneur est le seul Seigneur. Les voilà donc toutes deux qui accueillent le Seigneur :

Un évêque peut-il, doit-il démissionner?

Un des débats épineux qui ont suivi les révélations de l’affaire Michel Santier cette année a été celui de savoir le successeur de Mgr Santier, Mgr Blanchet, aurait dû ou non démissionner de sa charge à la suite de sa couverture des faits reprochés à son prédécesseur. Cette demande a été faite sur fond d’autres demandes similaires de démission, concernant notamment l’ensemble de l’épiscopat (voir ici). Le débat a eu lieu dans les commentaires publiés à la suite de cet article de La Croix : https://www.la-croix.com/Religion/Mgr-Blanchet-Comme-successeur-Mgr-Santier-jetais-posture-intenable-2022-11-11-1201241759 et ils montrent que la question va plus loin qu’une simple décision personnelle ; elle touche le cœur de la mission de l’évêque. Voici les faits (au moins ceux auxquels on peut avoir accès par voie de presse[1]).

Jean-Marie Lustiger, Entre crises et recompositions catholiques (1954-2007)

Jean-Marie Lustiger. Entre crises et recompositions catholiques (1954-2007). (sous la dir. de Denis Pelletier et de Benoit Pellistrandi). Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2022. 365 p. (Sciences des religions)

Jean-Marie Lustiger occupe une place exceptionnelle dans l’histoire contemporaine. Fils d’immigrés polonais, enfant juif converti au catholicisme avant de découvrir sa vocation de prêtre, aumônier des étudiants parisiens devenu évêque d’Orléans puis archevêque de Paris, il fut l’interlocuteur de François Mitterrand et l’ami de Jean-Paul II. Académicien, acteur du renouveau liturgique et bâtisseur d’églises, il s’engagea dans le débat de son temps, en homme de conviction dont la voix était respectée bien au-delà du monde catholique.

Christian Bobin, chanson sans musique, collage

Christian Bobin est mort

Et toi, et moi, nous le lirons encore

Nous en lirons encore

Nous en aurions voulu encore

De ses petits bouquins d’or

Et des notes qu’on en sort

Qui « sont comme les pétales de fleurs de cerisier : des atomes de lumière qui rincent l’air et le cœur. »

Charles de Foucauld, lexicographe et missionnaire

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Charles de Foucauld, Lexicographe et missionnaire – Presses de l’Université de Rouen et du Havre (PURH)  Coordination éditoriale de François Gaudin.

« Charles de Foucauld (1858-1916) fut officier de l’armée française, explorateur, géographe, religieux, ermite, ethnographe, linguiste et lexicographe. Ordonné prêtre en 1901, il décide de s’installer à Tamanrasset et se passionne pour l’étude de la langue et de la culture touarègues. Grande figure spirituelle, il a été béatifié, mais son œuvre scientifique est demeurée dans l’ombre. Les auteurs explorent ici son œuvre et sa mémoire, et interrogent ses travaux tant lexicographiques qu’ethnologiques. »

Au cœur de l’enfer, d’où vient cette paix intérieure?

Trois témoignages racontent une expérience spirituelle impressionnante : trois personnes qui ont vécu des violences extrêmes, et sont restées habitées par une grande joie intérieure. La proximité de ces témoignages, à partir de trajectoires différentes et éloignées, mais toutes les trois pendant la seconde Guerre mondiale, interpelle fortement.

Les retraites dans la vie (diocèse d’Evreux)

Une intuition fondatrice

Le service de la vie spirituelle a été suscité par notre évêque Mgr David en 2000 pour nourrir la vie spirituelle des chrétiens du diocèse, développer l’accompagnement spirituel, notamment pour les personnes en responsabilité ecclésiale, proposer une retraite dans la vie. Il a appelé des prêtres, des hommes et des femmes père et mère de famille, des personnes consacrées de différentes sensibilités, à suivre une formation à l’accompagnement et à former une équipe pour lancer ce service diocésain de la vie spirituelle. Il a demandé aux pères jésuites du centre spirituel de Manrèse, d’aider le service à se constituer, à élaborer un parcours pour la retraite dans la vie, à relire et à discerner les projets.

Réflexions suite à la dernière phase synodale

Réflexion suite à la phase de consultation diocésaine et du premier document de travail élaboré par le Secrétariat Général du Synode[1]

La première constatation, spectaculaire et hautement significative, est l’absence quasi générale des membres du clergé dans les groupes de réflexion organisés par des laïcs. Est-ce une attitude délibérée des évêques qui se sont contentés, en Juin, à Lyon, d’un « texte d’accompagnement » de la collecte de synthèses diocésaines ? Certes, de bonnes âmes ont probablement pensé que le clergé ne voulait pas peser sur le travail de laïcs. Mais dans les faits, y a-t-il meilleure façon de saboter la synodalité que de faire cavalier seul ? Faut-il rappeler que, par définition, la synodalité implique de marcher ensemble. Ce comportement relève de l’entre-soi d’une institution cléricale et hiérarchique.

A la recherche du talent perdu

« Nous avons pour soutien des paroles

dites il y a longtemps

redites toujours et encore,

tremblant d’en rien changer.

Est-là tout ? »

(extrait de Sources et Mains, poème de Karol Wojtyla)

Cette question posée par le futur Jean Paul II m’habite et me guide depuis fort longtemps.